Bien qu’arachnophobe – et même si le temps améliore mesurément ma relation avec cette bête – je reste étonné, au fil des relectures et corrections, du nombre de poèmes courts où l’araignée apparaît. Je ne peux dire que je la recherche en tant que sujet mais le fait est que, présente par la force des choses, elle est devenue une candidate familière sur le podium de mes carnets :
File, étoile !
Ouessant le soir du quinze août
l’araignée compte ses gouttes
Soie de l’araignée
devinée entre deux fleurs —
Le tissu du vide ?
Pluviomètre
la soie de l’araignée des haies
tissée sur nos cheveux
Toile d’araignée
attrapés frelons et plumes
même les sanglots