Haïku #2279 : Hospitalisé
Hospitalisé à deux pas du centre-ville le mangeur de prunes
Hospitalisé à deux pas du centre-ville le mangeur de prunes
Triés dans l’évier les turbots et les tourteaux — Aux chats les mulets !
Clapot du canot l’envergure des cormorans puissamment figée
Aux abris les agneaux saules et roseaux le dos courbé l’île avance
Puanteur des algues — Pieds tordus sur les galets nous nous amusons
Cernés de clôtures les alignements de pierres avec les moutons
Au rythme des phares se déplacent les étoiles — J’écrase un mégot
Faute de narcisses le panicaut des Glénan submerge l’îlot
Fontaine païenne où les lenticules cachent l’eau des bénitiers
Kéréon en fleur — Le coucou parmi les coqs réveille le monde
L’église de bois sous ses dragons enneigés personne n’y entre
En signe de croix au-dessus du vieux calvaire busard des roseaux
Orques visitées déjà de la neige rose aux sommets du fjord
Ligne de menhirs que soutiennent des fougères par brise de juin
Perdu dans la ville sous une aurore boréale un renne solitaire
Le croissant de lune profitant de son dimanche tout proche du coq
L’ancre dans la crique à tribord les lançons à bâbord les lançons
Le long de la source les racines d’un vieux chêne pour gravir la butte
Larcin de la brume le néant a dérobé la moitié de l’île
La lune rousse glisse lente et grande sur la lande où un mégalithes
Vos reflexions