Haïku #437 : Falaise mon siège
Falaise mon siège les oiseaux en kimono théâtre la mer
Falaise mon siège les oiseaux en kimono théâtre la mer
Un couple de craves alertés par mon silence quand souffle le gouffre
Au ras de l’eau claire la libellule précise hume les moustiques
Voile de nuage le soleil changé en lune à nouveau soleil
Bourgeons impatients de déboutonner leur col durant la chaleur
Sur le dos de l’agneau un faisan de tout s’étonne — L’île sans pluie
Gouffres et feuillages tels les coquillages creux conteurs éternels
Pour le capitaine deux-cent-cinquante millions de bougies sur l’île
Arrosé de nuit le halo du lampadaire tombe en confettis
Face aux vagues blanches sous le lobe de l’oreille la démangeaison
Parmi les agneaux le poète bientôt chauve compte sur ses doigts
Nous contre le vent de retour du Roc’h ar Mor la première étoile
Le steak de baleine me ramène à mon prénom laissé sur la grève
Face au Nividic avant qu’ils ne soient tondus mes cheveux au vent
L’archipel de l’ouest heurté par le saut des vagues quand soufflent les orques
Ma clope allumée le vent transforme le champ en mer déchaînée
S’il baissait encore le soleil percuterait pins et cheminées
Sans chercher l’astuce un enfant du premier coup fait trembler la pierre
Montagnes de glace sandale en poils de tortue Han Shan mal luné
Avant son retour les endives aux dattes prêtes sur la table
Vos reflexions